Le Secteur bancaire fonctionne à travers seize Banques en activité, tous à capitaux majoritairement étrangers. Ce sont essentiellement des Banques Universelles dont les activités sont plus concentrées dans la Capitale où elles disposent leurs sièges sociaux et plusieurs agences.
Durant la période précoloniale, la Guinée n’a pas connu une histoire
monétaire distincte de celle des autres territoires de l’Afrique occidentale. Les marchandises
étaient les moyens d’échange utilisés dans les Rivières du Sud (actuel République de Guinée),
sur les marchés de la zone orientale dominée par la cité commerciale de Kankan, tout comme sur
ceux de la zone forestière ou de l’axe Labé-Timbi-Timbo. Ces marchandises variaient entre le sel,
la noix de cola, l’huile de palme, les bandes d’étoffe, l’argent, l’or, le cauri et le guinzé.
Même s’ils ne constituaient pas des monnaies au sens strict du terme, ces instruments avaient
favorisé l’essor des échanges à l’intérieur entre les différentes régions, mais aussi entre pays
voisins.
Avec la colonisation, on assiste à l’arrivée d’autres moyens de paiement.
Sur le territoire guinéen, les colons français ont mis en place un nouveau système monétaire lié
directement à celui de la métropole. Ils ont ainsi mis en circulation et imposé les pièces
métropolitaines émises par le Trésor français. Par la même occasion ils ont interdit l’usage
des pièces de monnaies étrangères et déprécié les moyens de paiement locaux.
En 1944, le Trésor français émet pour les territoires d’outre mer dont la Guinée, des pièces
portant la mention « AOF » et « AEF », respectivement, pour les territoires de l’Afrique
Occidentale française et de Afrique Equatoriale française.
La France, sous son autorité, dote ainsi la Guinée d’un Institut d’Emission et de banques
primaires. La fonction d’émission a été exercée successivement par la banque du Sénégal,
la banque de l’Afriqueoccidentale et la banque d’émission de l’AOF et du Togo, jusqu’en
février 1960.
Après son accession à l’indépendance politique, la Guinée fut confrontée à
d’énormes difficultés dont entre autres : l’enlèvement des archives ; l’arrêt des travaux
d’équipement en cours ; le gel des avoirs des guinéens ; le blocage des marchandises guinéennes
à l’étranger ; l’arrêt des subventions.
Contrairement à ces nombreux voisins de l’UEMOA dont la monnaie est le Franc CFA, la Guinée a opté pour l’indépendance monétaire depuis 1960 en créant la Banque Centrale et en émettant sa monnaie nationale (le Franc Guinéen).
Cette émission est faite par la BRG (Banque de la République de Guinée) créée pour la
circonstance en même temps que la monnaie. La BRG se transformera en BCRG (Banque centrale de la
République de Guinée) à partir du 27 juillet 1961 par le Décret n°276/PRG/61. Après sa création,
le Franc guinéen s’est confronté à d’énormes contraintes, de telle sorte qu’elle connaitra 5
reformes monétaires marquées par cinq familles de billets (changements de signes monétaires).
La première réforme monétaire a commencé le 1er mars 1960 avec l’émission des francs guinéens
d’alors. L’échange de ces billets se faisait à parité égale avec le CFA. Elle se présentait en
billets de 10.000, 5.000, 1.000, 500, 100 et 50 et en pièces.
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